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Les deux premières des trois soirées organisées à l’occasion du cinquième centenaire de la Réforme nous ont plongés dans l’histoire de la Réforme et dans l’actualisation.
 
Lors de la première soirée, le pasteur Flemming Fleinert-Jensen a retracé à grands traits la biographie de Luther né au croisement entre la Renaissance et les temps mo­dernes. Martin Luther, dans sa recherche de la perfection, comprend que « Celui qui est juste par la foi, vivra ». En 1517, il publie ses 95 thèses condamnant violemment le com­merce des indulgences pratiqué par l’Église catholique et les pratiques du clergé.
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Ex­communié en 1521, convoqué devant la diète de Worms, il refuse de se plier aux exi­gences de l’Église. Pour lui, l’Écriture est le point de départ de tout.
 
 
Le protestantisme a un rôle éminent dans l’émergence de la modernité mais qu’en est-il aujourd’hui des Églises protestantes ? C’est le pasteur Guilhem Riffaut qui nous a éclairés sur cette question. Dans un panorama des différentes Églises protestantes, il a distingué deux courants : traditionnel et évangélique. Mais il a surtout insisté sur l’aventure œcuménique qui se vit à l’intérieur du mouvement protestant et sur l’ouverture vers les Églises catholique et orthodoxe.
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Lors de la seconde soirée, la question a été posée de l’appel à la réforme au sein de notre Église.  Frédéric Créhalet a montré que l’Église catholique était elle-même en réforme au XVIe siècle comme au cours des périodes précédentes. Ainsi, le concile de Trente et Luther sont deux fruits d’un mouvement profond de l’Église. Mais au­jourd’hui, pouvons-nous dire du Pape François qu’il est un réformateur ? Le Père Bruno Valentin, nous propose une lecture des écrits et actes de François selon trois points : la centralité absolue de l’Évangile pour lui, la conformité au Christ et la néces­sité de se laisser réformer par Lui. Ainsi, nous découvrons que la réforme doit avant tout être intérieure, qu’elle demande du courage, de la créativité et de la patience
(cf. La Joie de l’Évangile).
Dernière soirée jeudi 24 novembre avec le Père Emmanuel Gougaud, directeur du Service national pour l’Unité des Chrétiens, sur « Protestants et catholiques en dialogue ».
Christine Bouvet