Trois questions à Mgr Valentin

 
 
 
 
 
1 – Vous voilà évêque auxiliaire : qu’est-ce que ça change pour vous ?
Ça change beaucoup ! L’un des évêques qui m’a écrit par m’accueillir dans le collège épiscopal m’a dit 2 choses qui résument bien ce changement : d’une part, que ce n’est pas un nouveau chapitre qui s’ouvre pour moi, mais un nouveau tome, et d’autre part que devenir évêque est un deuil. Ces deux formulent expriment bien le fait que l’ordination épiscopale, comme celle de diacre ou de prêtre, change la personne en profondeur, dans son être.  Et d’un point de vue pratique, elles disent que le « métier » d’évêque est très différent de celui de curé de paroisse que je pratique avec bonheur depuis 15 ans, ne serait-ce que parce qu’un évêque, et surtout un évêque auxiliaire, n’est pas inséré dans une communauté particulière comme un prêtre dans sa paroisse.
2 – Et pour le diocèse ?
C’est aussi un très grand changement, puisque cette fonction n’a jamais existé dans notre diocèse dans sa configuration actuelle. L’évêque de Versailles a eu des auxiliaires jusqu’en 1966, lorsque son diocèse s’appelait encore la Seine et Oise et faisait tout le tour de Paris. Il s’agit donc d’une vraie nouveauté, dont il va falloir inventer les contours pratiques.
 
3 – Peut-on dire qu’il y a désormais 2 évêques à la tête du diocèse de Versailles ?
Oui et non : oui car je suis évêque « autant » que Mgr AUMONIER pour ce qui est de la dimension collégiale du rôle d’évêque, qui est première par rapport à la mission personnelle que chacun reçoit : avant toute chose, les évêques sont d’abord ensemble les successeurs des Apôtres, et ensemble, sous la conduite du pape, responsables de l’Eglise toute entière. Mais ensuite, chaque évêque reçoit du pape un rôle propre, et sur ce plan les choses sont claires : Mgr Aumonier reste comme depuis 18 ans le pasteur du diocèse de Versailles. Moi, je suis chargé de l’épauler. Un élément symbolique signifie bien cela : lui seul continuera à s’assoir sur la cathèdre à Saint-Louis de Versailles. Pour moi, on trouvera un tabouret à côté !