Pourquoi es-tu partie aux JMJ ? Et si loin ?
En 2016, lors des JMJ à Cracovie, j’ai ressenti l’appel du Pape pour les JMJ de Panama. Depuis, j’ai travaillé pour les financer. Je me suis aussi préparée, avec le groupe du diocèse de Versailles. Nous étions 20 à partir.
 
Comment as-tu vécu les JMJ ?
Une semaine avant de partir, j’étais inquiète de l’inconnu à venir et étudiante, cela impliquait deux semaines de vacances hors période à “justifier” auprès de mon établissement. C’était déjà une petite mission d’évangélisation. Mais dès l’envol vers Panama, j’étais heureuse. Je me sentais à ma place aux JMJ dans un groupe que je ne connaissais pas très bien encore mais que j’ai appris à connaître. Deux semaines riches en émotions, rencontres et prières.
 
Qu’est ce qui t’a marquée ?
L’accueil des Panaméens a été très impressionnant. Chacun a été très bien reçu dans les familles d’accueil. Le soleil, les couleurs, la musique et le bruit en font un pays très chaleureux et attachant.
Pendant cette quinzaine, nous avons vécu de très nombreux et beaux temps de prières avec les Panaméens. La prière était très vivante. Ils chantent beaucoup, les églises étaient ouvertes tout le temps.
Les temps de partages et de rencontres avec les personnes de mon groupe mais aussi avec d’autres ont été nombreux et riches.
 
Quels messages retiens-tu pour avancer dans ta foi ?
Des messages m’ont particulièrement rejoint : Celui d’un évêque lors de la messe d’ouverture sur le rêve, nous invitant à réaliser maintenant nos projets.
Lors de son message d’ouverture, le pape nous a dit : « La chose la plus attendue de cette rencontre sera vos visages et une prière. Chacun retournera chez lui avec la force nouvelle qui apparaît chaque fois que nous nous rencontrons et rencontrons le Seigneur, remplis de l’Esprit Saint pour rappeler et garder vivant ce rêve qui nous unit et que nous sommes invités à ne pas laisser geler dans le cœur du monde : là où nous nous rencontrons, faisant ce que nous sommes en train de faire, nous pouvons toujours lever les yeux et dire : Seigneur, apprends-moi à aimer comme toi tu nous a aimés. » Le pape nous a dit aussi que, malgré nos différences, nous marchons tous ensemble à la suite du Christ, et nous sommes unis pour l’amour de Jésus.
Enfin dans l’homélie finale le pape nous a dit : « Chers jeunes, vous n’êtes pas l’avenir mais l’heure de Dieu. Il vous convoque et vous appelle dans vos communautés et vos villes à aller à la recherche de vos grands-parents, de vos aînés ; à vous lever et, à prendre la parole avec eux et à réaliser le rêve que le Seigneur a rêvé pour vous. Pas demain, mais maintenant, parce que là où se trouve votre trésor sera aussi votre cœur ; ce qui vous fait tomber amoureux atteindra non seulement votre imagination mais aussi affectera tout. Ce sera ce qui vous fera lever le matin et vous poussera dans les moments de lassitude, ce qui brisera le cœur et ce qui vous remplira d’étonnement, de joie et de gratitude. Sentez que vous avez une mission et tombez-en amoureux, cela décidera tout. »
 
Tu reviens dans quel état d’esprit ?
Je suis heureuse et je souhaite faire de ma vie tous les jours des JMJ. J’ai redécouvert la prière avec la Vierge Marie. Et comme Marie, je souhaite redire chaque jour :
« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1,38)