Misericorde-cathedrale-St-Louis

Détail de la Porte de la Miséricorde, créée pour la Cathédrale Saint Louis.

La porte sainte est l’un des princi­paux symboles des années ju­bilaires : chaque basilique majeure, à Rome, en compte une. Habituelle­ment murée, elle n’est ouverte que pour le temps du jubilé, sym­bolisant l’invitation faite à tous d’entrer de manière renouvelée dans une relation d’amitié avec Dieu. Le pape François a sou­haité que dans chaque diocèse s’ouvre éga­lement des portes de la Miséricorde. Pour notre diocèse, cette porte s’ouvre ce di­manche dans le flanc Est de la cathédrale St Louis, par un accès toujours clos en temps normal.
Mgr Aumonier a demandé à M. François Peltier, artiste-peintre, de concevoir et de réaliser une œuvre provisoire pour le temps du jubilé. Au terme de cette année sainte, la porte sera refermée et remise dans son état initial.

Combien de portes franchissons-nous chaque jour ? Pour entrer ou sortir de chez nous, pour étudier ou travailler, pour voyager… En fait, impossible de le dire ! C’est un geste tellement banal. Mais franchir la porte de la Miséricorde peut changer le sens et la valeur de chaque porte traversée au jour le jour.
Car cette porte est le signe de celle que Jésus tient grande ouverte pour nous, et qui donne accès directement au cœur de Dieu le Père : « Moi, je suis la porte des brebis » (Jn 10,7). Grâce à Jésus et par lui, nous avons accès à Dieu. Franchir la porte de la Miséricorde, c’est poser un acte de foi : c’est proclamer comme St Pierre que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu Vivant. » (Mt 16,16).
Le baptême ouvre les portes de l’Eglise, et nous fait entrer dans la famille des chrétiens. Avec le Christ, nous passons de la mort à la vie. Mais ce n’est parfois qu’un lointain souvenir…. Franchir la porte de la Miséricorde, c’est aussi vouloir raviver l’élan de son baptême, et reprendre toute sa place dans l’Eglise, dont nous sommes les pierres vivantes. (1 P2,5)
La porte est ouverte : c’est à nous de décider d’en passer le seuil. C’est un appel à notre liberté, une invitation à laisser dehors – de l’église et de nos vies – tout ce qui alourdit notre chemin de rencontre avec le Christ.
Alors osons traverser la Porte qu’est le Christ. Non pour nous enfermer dans notre foi comme derrière de gros murs étanches, à l’abri du monde, mais au contraire pour ressortir vers nos frères avec un cœur nouveau.
 

P. Bruno VALENTIN