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Six mois après la clôture de Vatican II  le 8 Décembre 1965, j’ai été  ordonné prêtre le 25 Juin 1966 en la cathédrale de Versailles par Mgr Alexandre-Charles RENARD. J’ai débuté mon ministère comme vicaire à la paroisse de Viroflay dont l’église Notre Dame du Chêne venait d’être consacrée en mai 1966. C’est dire que j’entrai dans une période agitée de l’Église dans ses recherches pour mettre en pratique le renouveau voulu par les pères du Concile. Mes premiers pas ont été consacrés à l’apprentissage du service paroissial habituel : célébrations des messes, des baptêmes, des mariages, des obsèques ; ministère des confessions, catéchisme, mais surtout, préparations angoissées des homélies, l’expérience pastorale me faisant cruellement défaut : pendant le temps des 4 ans et demi de séminaire, je n’avais pas eu d’insertion paroissiale ! Ce qui m’a passionné, c’est le contact avec les grands jeunes, la plupart étudiants, pris dans les turbulences de Mai 68, que j’ai orientés vers le service des collégiens en aumônerie par les nombreux W-Ends et camps d’adolescents. Ce qui m’a soutenu et continué à me former, ce sont les journées de doyenné où les Pères Marie-Dominique CHENU, dominicain, et François VARILLON, jésuite, qui nous présentaient les textes du Concile et leurs sens théologique et spirituel profonds.
Créé le 10 juillet 1964, mise en œuvre le 1er janvier 1968, l’ancienne Seine-et-Oise éclate en plusieurs départements et Viroflay se retrouve dans le nouveau département des Yvelines. Je décide d’y rester et de ce fait, je suis  » incardiné » (c’est-à-dire rattaché) au diocèse de Versailles réduit aux Yvelines.
En septembre 1973, Mgr. Louis SIMONNEAUX me nomme « responsable de la pastorale du monde technique », et aumônier des lycées techniques Jules Ferry et Marie-Curie de Versailles. Puis le ministère s’étend très vite à l’aumônerie de tous les lycées techniques et professionnels des Yvelines, ce qui me conduit à faire partie 6 ans durant du « Conseil National des Aumôneries de l’enseignement Public ». 7 ans de présence en « Communauté du 48 av. de Paris », avec quelques étudiants et le futur Mgr. Michel DUBOST, actuel évêque d’EVRY-CORBEIL, j’accompagne au sacerdoce, des séminaristes dont Mgr. Stanislas LALANNE, l’actuel évêque de Pontoise. Pendant ces 7 années, sans ministère paroissial, je dispose de temps pour aller aux origines mêmes de la Bible, qui est une passion d’avant-même le séminaire, et je me lance dans l’apprentissage de l’hébreu et du grec bibliques à l’Institut Catholique de Paris dont j’en obtiens les diplômes. Puis suivent 4 ans en « Communauté du monde technique » à Poissy, qui rayonne sur le diocèse avec quelques « anciens  » entrés dans le monde du travail et y portant leur foi.
Une autre activité pastorale va beaucoup marquer ma vie sacerdotale durant 46 ans : ce sont les Pèlerinages en Terre Sainte. Initié en 1970 par mon curé de Viroflay, je suis nommé à prendre sa suite et deviens en 1978 « responsable diocésain des Pèlerinage en Terre Sainte ». Très vite, je fais appel à mon confrère d’ordination, le P. Pierre HOFFMANN, grand bibliste, avec lequel je conduirai là-bas une bonne quarantaine de groupes de pèlerins. J’en ai conduit en tout plus de 66 !
En Septembre 1986, il m’est accordé une « année sabbatique » que je mets à profit pour parfaire ma connaissance de la Bible dans le cadre de la préparation d’un « Certificat d’Études Bibliques ».
Mais en Septembre 1987, je suis envoyé à St Quentin en Yvelines, en pleine expansion, pour envisager la création d’une nouvelle paroisse. Ce sera une expérience de pionnier avec toutes les précarités et les joies de la mise en œuvre d’une communauté paroissiale, à cheval, qui plus est, sur deux communes : Guyancourt et Montigny. Elle deviendra officiellement paroisse en 1991 et, située à l’emplacement des sources de la Bièvre, elle prendra le nom de St Quentin-les-Sources. Mgr. Jean-Charles THOMAS décide alors la construction d’une église au nouveau Centre-Ville de St Quentin. Elle sera consacrée le 2 septembre 1992 et rendra au CAP St Jacques, où s’était installée provisoirement  la communauté,  sa destinée de lieu de prière et de célébration pour les paroisses du doyenné.
En Septembre 1997, Mgr. Jean-Charles THOMAS me nomme  à CHATOU où une nouvelle aventure se présente. Il s’agit de continuer l’unification de deux anciennes paroisses, Notre-Dame et Ste Thérèse. Compte tenu de la croissance de la population et de sa pratique dominicale, après une large consultation, il est décidé la construction d’une belle église de 900 places et d’un centre paroissial conservant les locaux de l’ancienne chapelle Ste Thérèse. 7 ans de bonheur avec des paroissiens enthousiastes, actifs, compétents, généreux et animés par la foi.
En Septembre 2004, Nommé par l’évêque Mgr. Éric AUMONIER je pars pour RAMBOUILLET, dans l’Ouest diocésain. Je trouve une belle paroisse comportant deux églises St Lubin et Ste Bernadette, remplies aux messes dominicales et animées par un travail pastoral en profondeur réalisé à l’initiative des « Cellules paroissiales d’Évangélisation « . Je suis également nommé « délégué diocésain à l’Unité des Chrétiens ».
A St Quentin-les-Sources, à Chatou comme à Rambouillet, j’ai découvert la place irremplaçable et indispensable des fidèles laïcs, notamment les membres des EAP (Équipe d’Animation Paroissiale) et ceux des CP (Conseils Pastoraux),  prenant à cœur leurs responsabilités au service de tous, « pratiquants » comme éloignés de l’Église, notamment par les parcours ALPHA. Je n’oublie pas non plus les confrères, vicaires, sans lesquels ces ministères n’auraient pu porter de fruits.
En Septembre 2012, nommé vicaire à la paroisse de MONTIGNY /Voisins-le-Bretonneux, je retrouve les mêmes sensations et la même joie de servir avec les prêtres et les laïcs qui m’ont accueilli.
2016-01-24 Journée oecuménique (16).NEF
Au terme de ce parcours, qui n’a pas été de tout repos, je voudrais évoquer l’importance  de la prière quotidienne, en particulier du bréviaire, et mentionner  le soutien permanent et affectueux de mes parents et mes 6 frères et sœurs. Enfin,  je remercie  le Seigneur de m’avoir accordé un sursis après la mauvaise chute de l’an passé,  pour continuer mon sacerdoce encore quelques années, s’Il le veut.
Imprimer le témoignage du Père Guy Lecourt

A Voisins-le-Bretonneux le 19 juin 2016.

Père Guy Lecourt

Guy LECOURT