[tab title= »Situation »]
A mettre à jour
[/tab]
[tab title= »Histoire »]
Autrefois petit village agricole, Montigny peut se prévaloir d’une longue histoire. Son seul témoin est ce sanctuaire.
Il fut sans doute édifié vers le neuvième siècle, après la formation d’une petite agglomération engendrée par les travaux de défrichement des moines de l’abbaye de Saint-Denis, auxquels le roi Pépin avait fait don de la forêt d’Yvelines en 768.
Les archives nous relatent qu’en 1075 Guy de Montlhéry, alors puissant seigneur et propriétaire, donna cette église en bénéfice à l’abbaye St Pierre de Bourgueil, en Val de Loire. Nommés par ce monastère, les curés de Montigny étaient originaires de divers pays de France.
La première mention en est faite en 1289. Elle nous apprend que le pasteur jouissait d’une maison et de terres au lieu-dit La Paiennere.
L’église fut dédiée à St Martin, le champion des évangélistes et le saint le plus populaire de France, mais les anciens paroissiens vouant un culte particulier à la Vierge Marie lui consacrèrent la seule chapelle du sanctuaire.
Plus tard fut construite une autre chapelle dédiée à St Jacques, accolée au clocher, dans laquelle on pénétrait par une porte vitrée située entre la chaire et le clocher.
Désaffectée depuis longtemps, cette chapelle est devenue la sacristie, et l’accès en a été aménagé par la salle sous le clocher, permettant ainsi de reboucher l’ancienne issue, pour retrouver la continuité du mur gauche de la nef.
Le bâtiment, ruiné par Édouard de Galles pendant la guerre dite « de Cent ans », puis à nouveau endommagé par les incursions des Réformés, fut partiellement reconstruit en 1610, comme l’indique le témoin scellé dans la façade.
Cela peut expliquer la différence de nature des pierres que l’on remarque bien sur les piliers du clocher, maintenant qu’ils ont été débarrassés du plâtre et des couches de peinture qui les recouvraient.
Sur le fronton de l’entrée, une fresque polychromée relatait le fameux épisode charitable de Martin partageant son manteau et, pour l’agrémenter et le souligner, les motifs des chapiteaux des colonnes qui l’encadrent furent également peints.
Mais le temps a fait son œuvre, en dépit d’un porche inesthétique construit en 1710 pour leur protection. Ce porche était alors couvert en chaume et rempaillé régulièrement, comme en attestent les comptes des marguilliers. Bien plus tard, le chaume fut remplacé par des ardoises résistant mal aux sabots des galopins qui s’amusaient à le prendre d’assaut. Tombant en ruine, ce porche fut abattu en 1980, à l’occasion d’un ravalement de toute la façade. A sa place fut édifié celui que l’on peut voir aujourd’hui.
En 1775, le retable, les meubles et le banc d’œuvre furent restaurés, repeints et redorés par un artisan versaillais dont l’amour du travail bien fait transpire des descriptions de la facture.
En août 1812, la charpente du clocher, le plancher, les abat-son du clocher et le système actionnant la cloche furent refaits par un charpentier de Trappes. Là-haut, trois cloches pouvaient s’y loger ; on ne sait rien de la plus petite, celle de taille moyenne fut descendue à la Révolution pour être transformée en canon. la troisième porte cette simple inscription : « Je fus faite par les habitants de Montigny, Louis Jehan étant marguillier et Morizé curé, 1576 ». Payée par les ouailles, cette brave petite cloche, qui pèse bien quand même ses 600 kilos, tinte depuis 430 ans les heures gaies ou tristes de la vie, rappelant les devoirs religieux, fêtant les événements du pays et marquant, au temps passé, le temps du labeur.
Sous vos pieds gisent les restes de centaines de paroissiens. Une foi sans faille leur avait fait choisir ce lieu d’inhumation pour être plus près du Bon Dieu… comme Madame de Baran dont l’élégante pierre tumulaire parvenue intacte depuis 1637 est en fait un testament en faveur de la paroisse. Fait rare, cette coutume persista à Montigny jusqu’en 1766 ainsi qu’en atteste devant le chœur la pierre tombale de Jean-Baptiste Gendron qui exerça son ministère durant 32 ans et fut la providence des pauvres gens.
Là aussi, le temps et le passage des fidèles ont fait leur œuvre et l’épitaphe était devenue pratiquement illisible. Lorsque cette pierre fut déplacée au début des travaux pour permettre de refaire le sol, on eut la surprise de découvrir sur la face cachée, imprimée dans la pierre, réalisée il y a sans doute bien longtemps par un artiste inconnu, la représentation de deux gisants et une inscription en caractères gothiques, malheureusement indéchiffrables, sur tout le pourtour.. Nous n’avons pas voulu que cette superbe gravure soit de nouveau soustraite à la vue de tous, et la pierre a été reposée sens dessus dessous.
Les desservants
Parmi les prêtres desservant, dont la liste est suivie depuis la moitié du seizième siècle, il y eut de tout… comme pour faire un monde.
- Un finaud… comme Guillaume le Maire, en 1617, qui tenta de distraire des terrains au profit de sa paroisse.
- Un fin lettré, comme le soissonnais Guillaume de Tournemmeulle, dont les actes des registres sont une mine de renseignements sur les habitants…. véritable chronique qu’il tint durant 36 années.
- A l’inverse, un spécialiste en pâtés d’encre et en écriture linéaire faisant le désespoir des historiens et généalogistes d’aujourd’hui.
- Un étourdi, comme le vicaire Giraud, 1668, débutant un acte par ces mots… « le troisième jour de novembre furent épousés par moi vicaire »…
- Un avisé et politique, comme l’autunois Deschampeaux, 1793, premier maire de la commune.
- Un latiniste distingué, le curé Mathieu, 1868, qui décida dès son arrivée de rédiger les actes en latin, au grand désespoir de ses successeurs. Il consigna également des impressions politiques séditieuses dans les tablettes paroissiales, et lâcha sa plume en pleine rédaction pour décéder.
Le dernier curé de Montigny fut nommé en 1906, puis la paroisse fut administrée alternativement par les curés de Trappes ou de Voisins, jusqu’en 1979, où Hervé Duroselle recevait de Mgr. Simonneaux la mission de curé de Montigny. Sous l’Ancien Régime, les cérémonies religieuses étaient ponctuellement suivies, en particulier le dimanche. Comme dans la plupart des églises de campagne de France, les dernières informations concernant le royaume ou la commune étaient communiquées en chaire aux habitants. Comme dans les autres paroisses avaient lieu de temps à autre des missions prêchées par des prêtres étrangers à la cure. Ils signaient souvent les actes se déroulant pendant leur court séjour, ajoutant à leur nom « prédicateur à Montigny’’. La dernière mission remonte à la fin des années 50.
Restauration de l’église
La restauration intérieure de l’église est la phase finale de réalisation d’un désir de remise en valeur, dont le souci, porté par quelques-uns à l’origine, puis repris en charge par l’association Saint-Martin, est né il y a plus de 40 ans. Montigny ne comptait alors que 500 habitants et disposait de très peu de ressources.
En 1961, le vieux poêle installé à l’entrée de la chapelle de la Vierge, et qui dégageait autour de lui généralement plus de fumée que de chaleur, cédait la place à une installation de chauffage par radiants accrochés à chaque poutre, alimentés au gaz. Quel confort, d’un seul coup!
En 1965, l’application des conclusions du Concile Vatican Il sur la célébration de la messe face à l’assemblée était l’occasion d’une transformation du choeur. Agrandi, celui-ci permettait la pose d’un nouvel emmarchement plus vaste, le décollement du maître-autel du retable et son avancement de deux mètres vers les fidèles. Occasion aussi de nettoyer et de repeindre murs et boiseries.
En 1966, c’est toute l’installation électrique qui était revue: spot dans chaque angle de poutres et lignes sous gaine remplaçaient les quelques lampes qui pendaient du plafond au milieu de l’allée et les fils plus ou moins volants.
En 1967, nettoyage et peinture des murs et boiseries de l’avant-chœur, de la chapelle de la Vierge et de la chapelle Saint-Jacques. L’avant-chœur était la partie de l’église entre le chœur et la chapelle de la Vierge, une marche plus bas que le chœur, mais une marche plus haut que la nef. Il était habillé des mêmes boiseries que le chœur, et deux rangées de bancs parallèles aux murs laissaient le centre très dégagé.
Quelques années passent ensuite pour reconstituer des réserves et mettre sur pied un programme beaucoup plus ambitieux de restauration de la nef. Les murs sont lépreux, les bancs et le parquet bien fatigués. 1975-1976 voient la réalisation de la première tranche de ce programme : réfection du mur de droite, à partir de l’avant-chœur, et du mur de la porte d’entrée, remise en état des bancs. A noter que la réfection du mur de la porte d’entrée a permis de retrouver l’ouverture au-dessus de la porte et de la doter d’un vitrail illuminant l’église au soleil couchant. Les bancs réparés, complétés par dix autres bancs fabriqués dans le même style, sont disposés d’une façon continue à partir du chœur. A cette époque, le maître-autel reprend sa place près du retable. La messe est alors célébrée sur une petite table-autel mobile placée devant le maître-autel.
En 1977, ajout d’une banquette à droite et à gauche dans le chœur.
En 1979, deux bancs supplémentaires dans la nef.
En 1980, deux vitraux à droite et à gauche du maître-autel.
En 1981, sonorisation de l’église.
Nouvelle phase de réflexion en 1982-1983. La réfection de la partie gauche est plus complexe. Elle comprend le mur de la nef, mais aussi la salle sous le clocher, la chapelle Saint-Jacques, la chapelle de la Vierge, la chaire. Et puis il y a la voûte, le choeur et l’avant choeur qui commencent à vieillir aussi. Et l’éclairage qui vient d’être refait qui ne plaît guère, l’installation de chauffage complètement inefficace, qui a remplacé l’ensemble de radiants gaz pour des raisons de sécurité. L’ampleur de la tâche est un peu décourageante.
Quelques paroissiens rencontrent alors un architecte qui sait de quoi il parle, puisqu’il a mené à bien la restauration de son église à Thoiry. Avec lui, le travail à faire est précisé et en Mars 1984, la décision est prise de demander l’aide de la commune pour achever, si faire se peut, la remise en valeur de l’église, édifice religieux bien sûr, mais aussi monument le plus prestigieux de Montigny. Cette demande est accueillie très favorablement et l’année 1986 voit le remise en état complète des murs, sol et voûte, poutres, retable, chaire, porte d’entrée. Lors de cette rénovation la table autel est transportée dans la nef, en face de la chapelle de la Vierge.
Toute cette époque est marquée par la transformation de Montigny en plein coeur de la ville nouvelle de St Quentin en Yvelines. Petit village agricole de 500 habitants en fin des années 50, c’est une ville qui grandit avec 15 000 âmes vingt ans après et « selon les prévisions » 35000 à terme. C’est alors que l’évêché crée la nouvelle paroisse de St Quentin les Sources englobant les quartiers nord de Montigny et les quartiers ouest de Guyancourt.
En 1998, conformément à l’avis des paroissiens consultés par référendum les 28 et 29 mars, le maître-autel reprend sa place à l’avant du choeur et la fonction qu’il a exercée pendant plusieurs siècles, tandis que le tabernacle est installé dans la chapelle de la Vierge et la table autel est retirée.
L’opération de rénovation est poursuivie les année suivantes par le ravalement extérieur des murs, l’illumination nocturne des façades et tout récemment par la pose des vitraux.
*d’après les notes et l’ouvrage « Histoire d’un village d’Île de France » de Victor R. Belot et celles recueillies par Claude Tournillon, paroissien
Mise à jour : 2003
[/tab]
[tab title= »Vitraux »]
Les six vitraux ont été réalisés en 2001 par des verriers yvelinois, Monsieur et Madame Confetti, en collaboration avec la paroisse, et financés par la Municipalité de Montigny le Bretonneux, propriétaire de l’église.
Vitrail n° 1 : Les origines de Montigny
Placé à l’entrée de l’église, il rappelle que Montigny a été pendant presque 1000 ans un village de campagne, avant de devenir une grande ville nouvelle.
Il représente le plateau de Trappes avec ses champs de blé, et le clocher de l’église St Martin.
Le filet rouge, dans le bas du vitrail, veut souligner particulièrement la terre.
Vitrail n° 2 : Scène de la vie de de Saint Martin
Il représente saint Martin (IVe siècle), jeune officier romain qui, sur la route,
croise un pauvre et coupe son grand manteau avec son épée, pour partager avec celui qui n’en a pas. Martin deviendra évêque de Tours.
Saint Martin est le saint titulaire de notre église. La scène représentée n’est pas, comme d’habitude, le moment où il coupe le vêtement, mais l’instant où il recouvre celui qui a froid. C’est une manière de mettre en avant le geste de charité, de sollicitude, plus que le simple partage.
Le filet rouge entoure tout le vitrail : il souligne le cœur du geste de Saint Martin : la charité.
Vitrail n° 3 : Mort et résurrection
Il est placé encore vers l’entrée de l’église, proche du baptistère. Pour nous unir à Dieu, il faut qu’en nous le « vieil homme » meure, pour que naisse « l’homme nouveau ». Le baptême , qui est l’entrée dans l’église, est une plongée dans la mort et la résurrection du Christ.
Le vitrail évoque une montée, celle de notre vie en marche vers Dieu, comme une montée parfois difficile. C’est aussi la montée du Christ vers Jérusalem, lieu de sa mort et de sa résurrection. En haut se trouve une forte lumière, la vie divine, la résurrection offerte à tous. Cette vie avec Dieu, nous pouvons déjà la vivre pendant notre chemin sur terre. Les vitraux blancs, présents déjà tout le long du chemin, le rappellent.
Ce vitrail évoque aussi, par les étoiles, tous ceux qui sont décédés et qui vivent maintenant de la lumière du Père, et particulièrement les personnes dont la mort a marqué notre communauté.
Le filet rouge est situé en haut du vitrail : c’est la résurrection qui est au cœur de notre foi.
Vitrail n° 4 : LaTrinité
Comme venant du même point, en haut du vitrail, les rayons de couleur évoquent le Père, créateur de tout ce qui existe.
La croix du Christ rappelle que le Fils de Dieu est mort et ressuscité, pour que nous puissions pleinement accueillir cette vie qui vient du Père.
Les sept colombes sont le signe de l’Esprit-Saint, don d’amour du Père et du Fils, présent sur toute la surface de la terre. Le chiffre 7 évoque les 7 dons de l’Esprit, que nous recevons par les sacrements du baptême te de la confirmation.
Rayons, croix et colombes semblent venir du même point, car, s’ils sont Père, Fils et Esprit, nous n’avons pourtant qu’un seul Dieu. Les trois ne sont qu’un.
Le filet rouge souligne le haut du vitrail : trois personnes, mais un seul Dieu.
Vitrail n° 5 : Le livre de la Parole
La Bible est un livre inspiré par Dieu, et non pas dicté par Dieu.
L’Esprit-Saint a agi longuement au cœur des auteurs des différents passages du Livre. C’est cette présence de Dieu dans leurs cœurs qui est évoquée par cette succession de couleurs venant du haut du vitrail, qui font penser à un livre ouvert. Les rayons de couleurs viennent de la verticale, pour souligner que le Livre est inspiré par Dieu, et également de l’horizontale, pour marquer que les auteurs du Livre étaient pleinement participants de cette œuvre de Dieu, comme nous le sommes dans la lecture de cette Parole qui fait appel à notre intelligence et notre foi.
Les deux lettres grecques, Α et Ω, sont, dans le livre de l’Apocalypse, le signe du Christ.
En art, elles sont utilisées pour évoquer le Christ présent depuis le commencement du monde auprès du Père, ainsi que le Christ qui, à la fin des temps, nous conduit au Père. Les deux lettres rappellent que c’est le Christ qui est le Verbe de Dieu, la plus belles Parole de Dieu, Fils du Père, Dieu lui-même.
Le filet rouge entoure tout le vitrail, pour souligner que la Bible est un livre saint : nous y reconnaissons la présence de Dieu.
Vitrail n° 6 : L’Eucharistie
Son dessin est très proche de celui consacré à la Bible et qui lui fait face, car les chrétiens ont deux nourritures spirituelles : la lecture de la Bible et l’Eucharistie (communion au corps et au sang du Christ).
Les rayons qui entourent le calice et le pain viennent de la verticale et de l’horizontale. Le mouvement descendant est celui du Christ qui nous laisse, dans le pain, son corps et dans le vin, son sang. Le mouvement horizontal souligne que, par la participation à l’Eucharistie, nos vies deviennent le corps du Christ. Mais nous ne sommes pas passifs dans ce don de nos vies à Dieu, pour qu’elles deviennent le Christ : notre liberté doit pleinement répondre au don de Dieu pour la vie éternelle. La vie éternelle, reçue par le baptême et par la participation à l’Eucharistie, ne commence pas plus tard : c’est aujourd’hui que nous pouvons renaître, c’est aujourd’hui que nous pouvons passer de la mort à la vie. C’est le sens de la phrase du Christ rapportée par l’Evangéliste Saint Jean : « qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ».
Le filet rouge entoure tout le vitrail, pour souligner que l’Eucharistie n’est pas seulement venue d’en-haut : elle est don de Dieu qui nécessite un don des hommes en réponse.
[/tab]
[tab title= »Chemin de croix »]
Le nouveau chemin de croix de St Martin, don d’un paroissien anonyme, a été inauguré ce 11 novembre 2008.
Constitué de 14 stations en bois sculpté, le chemin de croix illustre 14 instants de la condamnation, la crucifixion et l’enterrement du Christ:
1 ère station 2 ème station 3 ème station 4 ème station 5 ème station
6 ème station 7 ème station 8 ème station 9 ème station 10 ème station
11 ème station 12 ème station 13 ème station 14 ème station
[/tab]
[/tabgroup]