Cela fait plus de 10 mois que notre paroisse, avec zèle et fidélité, accueille des pèlerins de tout le diocèse pour vivre la démarche jubilaire à Saint-Joseph-le-Bienveillant.

Il convenait que nous aussi nous puissions vivre ce temps de grâce.

Un jubilé c’est l’occasion d’une remise des compteurs à zéro si on en croit le Pentateuque qui institue ces années jubilaires (tous les 49 ans : 7×7). On libère les prisonniers, on remet les dettes, on s’abstient de cultiver la terre…

Pour nous chrétiens, Jésus affirmant que la Parole d’Isaïe proclamée dans la synagogue de Nazareth s’accomplissait dans l’aujourd’hui de sa personne, l’année jubilaire est la célébration de l’incarnation du Fils de Dieu en qui s’accomplit toute promesse.

Ecoutons le évoquer cette promesse dans l’Evangile selon Saint Luc chap 4-18,19 : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. »

 

Une année jubilaire est donc une année vécue dans la grâce que Jésus donne par sa passion et sa résurrection. Moment pour annoncer aux pauvres la bonne nouvelle du salut, pour davantage voir l’objet de notre foi, pour offrir et recevoir des pardons, vivre un moment de liberté avec le Seigneur pour mieux pouvoir le suivre.

Moment de conversion plus intense, le jubilé nous offre aussi toute l’étendue de la miséricorde divine. L’Eglise qui donne le pardon par le ministère des prêtres veut aussi guérir les traces des blessures du péché. Aussi donne-t-elle l’indulgence aux pèlerins de l’espérance qui cheminent dans la foi en cette année.

L’indulgence plénière est une grâce offerte par Dieu à l’occasion de l’année jubilaire. Elle est réparation, effacement du désordre causé par le péché.

L’indulgence est Indulgence de Dieu. Elle ne se mérite pas, elle est pur don gratuit de la divine Miséricorde. Dans le sacrement du pardon, le péché est pardonné. Mais il reste le désordre causé par le péché, désordre qui nécessite réparation, ce qu’on appelle la « peine », qui donne lieu à la « pénitence » que le pécheur pardonné accomplit après avoir reçu le pardon sacramentel.

 

Se mettre en marche vers un lieu de pèlerinage, renouveler sa foi par la proclamation du credo, vivre les œuvres, notamment celles de la miséricorde, prier aux intentions du pape, se confesser…. Tout cela contribue à notre retournement vers Dieu et les autres qui sont au cœur d’une véritable conversion. Le vivre en paroisse permet aussi de consolider les liens de fraternité qui se tissent dans la miséricorde divine. La communauté peut être parfois un lieu de division et de péché, elle peut souvent être un lieu de grâce et d’expérience du royaume.

 

Vivons donc dans la joie la démarche jubilaire ensemble. Benoît, votre curé.