pauvres-au -festin
 
 
Dans l’Évangile de ce jour, Jésus semblerait critiquer ces repas conviviaux qui entretiennent nos relations familiales et amicales, si nécessaires pourtant au bonheur que nous pouvons cons­truire ici-bas, fondé sur des marques d’affection bien réconfor­tantes ! Telle n’est certainement pas l’intention du Seigneur. Lui-même n’a-t-Il pas été reçu chez ce pharisien ou chez Marthe et Marie ?  Cependant, comme Il nous aime et voudrait nous faire partager sa façon d’aimer : Il nous alerte sur un risque bien natu­rel : celui qui porte à rester avec les « mêmes », à ne vivre qu’en réseaux. Alors, Il nous éveille à l’attention aux pauvres: “Quand tu donnes un festin, invite les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles…”  Les pauvres : qui sont-ils ?
Pauvre,  ptokoï…“celui qui se blottit, se replie”, parce qu’il lui manque quelque chose pour pouvoir vivre décemment. Ainsi dans la Bible sont considérés comme pauvres “l’étranger, la veuve, l’orphelin”. Sont encore pauvres aujourd’hui ceux qui vivent un handicap, une situation précaire ou de souffrance phy­sique, morale, psychique ou enfin économique… Pauvre au sens spirituel, c’est aussi très proche de “humble”, ne se gonflant pas d’orgueil, ne se mettant pas en avant : il y a de la place pour les autres dans leur cœur et ils attendent des autres et de Dieu ce qui leur manque.
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Des occasions nous sont données d’ouvrir notre table, de ren­contrer des « pauvres », comme le font déjà bien des familles ou des associations. Aux appels qui nous seront bientôt adressés en cette reprise d’année, répondons, selon nos possibilités, en parti­culier, à l’occasion des Forums d’Associations qui se tiennent un peu partout.
 

Père Guy LECOURT