Mgr Valentin s’est exprimé à l’issue de son ordination épiscopale le 20 janvier 2019, délivrant un bref message dont le maître mot est la JOIE.
Au terme de cette longue liturgie et après sa profusion de paroles, je n’ai qu’un mot à vous dire, et ce mot, c’est la joie : je voudrais vous faire partager la joyeuse gratitude avec laquelle je regarde les pierres de cette cathédrale : les pierres séculaires qui la bâtissent, les pierres vivantes qui l’emplissent, ces pierres qui sont les gardes-mémoires de la vie que Dieu donne.
C’est la 3e fois en 20 ans que je m’allonge au sol de cette cathédrale : je commence à faire partie des murs ! D’abord pour devenir diacre, puis prêtre, et ce soir, évêque. Entre ces 3 prostrations, je me suis efforcé de vivre le sens de ce rite qui veut dire la pleine disponibilité à Dieu. Je m’y suis employé dans les différentes missions que vous m’avez confiées, père, associé à la tâche avec bon nombre de celles et ceux qui sont ici ce soir.
20 ans, c’est peu pour faire un prêtre, « car on ne fait pas d’un coup un prêtre bon et utile » comme disait le Saint évêque Hilaire de Poitiers…. Je veux dire ici mon affection fraternelle à ceux de mes frères ainés qui exercent un ministère ordonné depuis bien plus longtemps que moi : forgées au feu de cette longue fidélité, « Leur bonté et leur utilité », pour rester dans les catégories de Saint Hilaire, m’ont toujours été précieuses.
20 ans, ce n’est même pas suffisant pour faire le tour complet des Yvelines, même si mon ministère m’en a fait découvrir bien des richesses et des complexités, de la Ville Nouvelle de Saint-Quentin au pays des impressionnistes, et des confins de la Beauce à la vallée de Chevreuse. J’ai pu admirer notamment la qualité d’implication de tant d’hommes et de femmes, élus, ou acteurs associatifs, au service du bien commun.
20 ans, c’est juste ce qui me permet, au fond, d’être témoin de la beauté de l’Église, et notamment dans les Yvelines ; oui notre diocèse est beau des dons que Dieu lui fait : don de générosité de tant de baptisés engagés auprès des plus fragiles, don d’inventivité missionnaire de nos communautés paroissiales, ou encore don d’enthousiasme de tant de jeunes yvelinois qui vivent passionnément la foi.
Notre diocèse est beau, plein de la vie de Dieu, et ce serait « attrister l’Esprit », comme dit saint Paul, que de ne plus le reconnaître : au motif que les moyens pour la mission se font plus rares, que les épreuves surviennent et parfois s’accumulent, ce serait attrister l’Esprit que de perdre l’Espérance, et la joie.
Je ne sais pas bien encore à quoi sert un évêque auxiliaire. J’apprendrai : j’apprendrai auprès de vous, père, et au milieu de mes frères évêques dont j’ai déjà goûté, ces dernières semaines, la chaleur de l’accueil. C’est une charge nouvelle que me confie le pape François, nouvelle pour moi, comme pour notre diocèse dans sa configuration actuelle. Je la reçois comme un don, un don pour notre diocèse de la part de Celui « qui fait toute chose nouvelle ». Ce que j’en comprends d’abord, c’est qu’elle m’engage à être serviteur de votre joie : serviteur de votre joie à vous, Père, d’être le pasteur du diocèse de Versailles depuis 18 ans ; serviteur de la joie de mes frères prêtres et diacres ; serviteur de la joie de tout le Peuple de Dieu, pour, ensemble, élargir les horizons de l’espérance dans les grands débats qui animent notre pays.
Alors Frères et Sœurs, permettez-moi simplement de vous relancer l’appel de saint Paul : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre épieixes – ce mot grec intraduisible qui veut dire à la fois bonté, douceur, paix, bienveillance… – que votre épieixes soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. »
+ Bruno VALENTIN
Pour voir quelques photos de l’ordination épiscopale : cliquez ici et sur cet autre lien
C’est la 3e fois en 20 ans que je m’allonge au sol de cette cathédrale : je commence à faire partie des murs ! D’abord pour devenir diacre, puis prêtre, et ce soir, évêque. Entre ces 3 prostrations, je me suis efforcé de vivre le sens de ce rite qui veut dire la pleine disponibilité à Dieu. Je m’y suis employé dans les différentes missions que vous m’avez confiées, père, associé à la tâche avec bon nombre de celles et ceux qui sont ici ce soir.
20 ans, c’est peu pour faire un prêtre, « car on ne fait pas d’un coup un prêtre bon et utile » comme disait le Saint évêque Hilaire de Poitiers…. Je veux dire ici mon affection fraternelle à ceux de mes frères ainés qui exercent un ministère ordonné depuis bien plus longtemps que moi : forgées au feu de cette longue fidélité, « Leur bonté et leur utilité », pour rester dans les catégories de Saint Hilaire, m’ont toujours été précieuses.
20 ans, ce n’est même pas suffisant pour faire le tour complet des Yvelines, même si mon ministère m’en a fait découvrir bien des richesses et des complexités, de la Ville Nouvelle de Saint-Quentin au pays des impressionnistes, et des confins de la Beauce à la vallée de Chevreuse. J’ai pu admirer notamment la qualité d’implication de tant d’hommes et de femmes, élus, ou acteurs associatifs, au service du bien commun.
20 ans, c’est juste ce qui me permet, au fond, d’être témoin de la beauté de l’Église, et notamment dans les Yvelines ; oui notre diocèse est beau des dons que Dieu lui fait : don de générosité de tant de baptisés engagés auprès des plus fragiles, don d’inventivité missionnaire de nos communautés paroissiales, ou encore don d’enthousiasme de tant de jeunes yvelinois qui vivent passionnément la foi.
Notre diocèse est beau, plein de la vie de Dieu, et ce serait « attrister l’Esprit », comme dit saint Paul, que de ne plus le reconnaître : au motif que les moyens pour la mission se font plus rares, que les épreuves surviennent et parfois s’accumulent, ce serait attrister l’Esprit que de perdre l’Espérance, et la joie.
Je ne sais pas bien encore à quoi sert un évêque auxiliaire. J’apprendrai : j’apprendrai auprès de vous, père, et au milieu de mes frères évêques dont j’ai déjà goûté, ces dernières semaines, la chaleur de l’accueil. C’est une charge nouvelle que me confie le pape François, nouvelle pour moi, comme pour notre diocèse dans sa configuration actuelle. Je la reçois comme un don, un don pour notre diocèse de la part de Celui « qui fait toute chose nouvelle ». Ce que j’en comprends d’abord, c’est qu’elle m’engage à être serviteur de votre joie : serviteur de votre joie à vous, Père, d’être le pasteur du diocèse de Versailles depuis 18 ans ; serviteur de la joie de mes frères prêtres et diacres ; serviteur de la joie de tout le Peuple de Dieu, pour, ensemble, élargir les horizons de l’espérance dans les grands débats qui animent notre pays.
Alors Frères et Sœurs, permettez-moi simplement de vous relancer l’appel de saint Paul : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre épieixes – ce mot grec intraduisible qui veut dire à la fois bonté, douceur, paix, bienveillance… – que votre épieixes soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. »
+ Bruno VALENTIN
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