Il y a deux points communs entre les bergers et les rois mages : d’une part, ils font preuve d’une foi admirable. Il en fallait pour adorer Dieu en cet enfant que Marie et Joseph leur présentaient ! D’autre part, cette rencontre avec l’enfant leur procure une très grande joie, celle de la présence si proche de Dieu. Ils se sentent aimés !

Il me semble que cette joie de Noël est profondément missionnaire, si nous savons la demander, la recevoir et la rayonner. Tout simplement parce que le monde a besoin de la redécouvrir ! Je voudrais vraiment vous inviter chacun à y penser. Autour de nous, parfois même dans nos familles ou sûrement dans nos groupes d’amis ou notre voisinage, des cœurs attendent d’être apaisés, consolés ou comblés par cette joie douce et profonde de Noël.

Cette joie est plus profonde que la simple ambiance festive que nous retrouvons dans les magasins ou dans nos repas de Noël au bureau. Ou plutôt, nous pressentons qu’il manque à ces festivités quelque chose, si elles ne sont pas reliées à la source : la joie de la Nativité. Il faut offrir à tous d’aller jusque-là, de retrouver le secret de la joie :

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3, 16-17). Voilà notre joie !

Cette joie est aussi une consolation pour tous ceux qui traversent un deuil, des épreuves ou la nuit du doute. Dieu sait que tout cela pèse davantage en ces jours… Mais Noël annonce déjà la victoire du Seigneur sur tout ce mal qui nous atteint. Qui le dira à ceux qui pleurent ? Qui leur annoncera qu’un sauveur nous a été donné ?

Chers paroissiens, trouvons le moyen d’une façon ou d’une autre de témoigner de la joie si particulière qui nous marque en ces jours saints de la Nativité. Puissions-nous oser, avec nos collègues de travail, nos amis de classe, nos voisins… aller jusqu’à partager humblement notre joie, comme pour la leur offrir, pour qu’ils puissent la goûter à leur tour. La joie qui nous est donnée en ce soir de Noël – si nous allons au cœur du mystère – est un trésor à partager : le monde a tant besoin de se découvrir aimé !

A tous, avec mes frères prêtres, nous souhaitons un saint et joyeux Noël et vous bénissons.

Père Pierre-Hervé GROSJEAN, curé.