refugie
Le projet d’accueil d’une famille de réfugiés avance à grands pas. Nous sommes heureux d’accueillir sur notre paroisse la famille AFRIM à partir de fin juin. Afin de vous les présenter, nous avons préféré laisser à Nazar le soin de parler de sa famille. Voici son message :
«Notre famille vient de la ville de Mossoul, en Irak. Nous vivions en paix dans notre pays jusqu’en 2006. Cette année-là, les problèmes ont commencé. Quand c’était trop dange­reux, on partait pour un mois à Erbil puis on revenait : nous avions notre vie à Mossoul ! J’avais deux commerces et ma femme Nashwa était employée à la faculté de Mossoul.
En 2008, le chrétien de Mossoul devient une cible pour être kidnappé, tué. Cela a com­mencé par intermittence puis c’est devenu journalier. Chaque jour il y avait des problèmes. Nous avions de plus en plus peur ! Puis en août 2014, on nous a annoncé l’arrivée de Daech. L’armée ne nous protégeait pas, donc on a pris la fuite à Erbil. Ma femme était en­ceinte à son 8ème mois. Nous sommes parmi les premiers à avoir demandé l’asile à la France par l’intermédiaire de mon cousin vivant en France. Nous avons obtenu le visa mais on a attendu que notre petit Fady soit né pour pouvoir voyager.
Nous sommes donc arrivés, ma femme Nashwa, mon aîné Youssef, ma fille Yara, bébé Fady  et moi, dans un hôtel et la paroisse de Clamart nous a hébergés pendant 2 mois, elle n’avait pas plus de possibilité. Mon cousin qui venait de s’acheter à crédit un appartement au Plessis-Robinson, pour y habiter, nous l’a loué temporairement jusqu’à ce qu’on trouve une solution.
Youssef est en CE2 et Yara en grande section. Nashwa suit des cours intensifs de français et moi j’ai droit à deux cours par semaine.
Le dimanche de Pentecôte, nous sommes tous allés visiter la maison où nous nous installe­rons à la Grande Ile à Voisins. Nous étions vraiment contents de tout : la maison, le jardin, le quartier et la proximité des écoles, de la crèche et des magasins. Nous avons aussi visité un peu Voi­sins et nous sommes allés à la messe de midi à Saint Martin où le père Bruno Valentin est venu nous saluer chaleureusement.
Notre priorité est d’apprendre le français de façon à pouvoir nous intégrer. Nous progres­sons en Français, surtout les enfants ! Nous vous remercions beaucoup de nous accueillir dans votre paroisse et de nous aider à démarrer dans la vie active en France. Merci ! »
L’équipe Accueil des réfugiés : G. Tellier, PM. Harang, Th. Stauff