La fonte des cloches de notre future église

Retour sur une belle journée, qui aura marqué une nouvelle étape dans la construction de notre église consacrée à St Joseph le Bienveillant. Avec une délégation de paroissiens d’âges variés et des trois clochers, nous sommes partis jeudi 10 novembre à Annecy, où l’on trouve sur les bords du lac l’entreprise Paccard. Une véritable entreprise familiale, qui depuis le XVIIIè siècle fabrique des cloches d’église et des carillons. Nous avions rendez-vous pour assister à la fonte des 3 cloches de notre future église. Retenez dès maintenant cette date : la bénédiction de ces cloches par notre évêque aura lieu le DIMANCHE 19 MARS, à 17H à Saint Pierre du Lac ! Une journaliste de KTO nous accompagnait et a réalisé ce beau reportage :

Les plus jeunes de la délégation ont pris des notes durant cette « expédition », voilà leur récit de cette belle journée :

Retour sur la journée de fonte des cloches de Saint-Joseph-le-Bienveillant

Jeudi 10 novembre une délégation d’une vingtaine de personnes de notre paroisse s’est rendue à Annecy, à la fonderie Paccard, pour assister à la fonte des cloches de notre future église Saint-Joseph-le-Bienveillant. Agathe, Aliénor et Faustine, des collégiennes présentes nous racontent ce qu’elles ont vécu.

« Ce matin-là, nous nous sommes retrouvés aux aurores à la gare de Lyon pour aller à Annecy. Arrivés là-bas, un car nous a conduit à la Basilique de la Visitation. L’abbé Grosjean et le père Arthur ont célébré une messe dans la crypte. On a eu une belle homélie de l’abbé Grosjean qui disait que nous sommes tous « des cloches » parce que, comme les cloches qui accompagnent les moments tristes comme joyeux des personnes, nous aussi, nous sommes invités à rire avec ceux qui rient et à pleurer avec ceux qui pleurent

Puis, le car nous a amené à la fonderie Paccard. Nous nous sommes régalés d’une tartiflette géante ! Madame Paccard, la femme du 7^ème fils Paccard à diriger, a été notre guide. Nous avons tous été subjugués par ses connaissances et son art de raconter. Nous sommes allés dans les ateliers où les fondeurs étaient habillés comme des cosmonautes. Il y avait beaucoup de bruit, et on voyait des flammes vertes s’échapper du four. Elle nous a expliqué comment se passe la fonte des cloches : le four est à 12OO degrés, et le bronze est un alliage d’étain et de cuivre. Le moule est constitué de 3 parties : le noyau, la fausse cloche et la carapace. Quand le bronze a été à bonne température et qu’ils en avaient retiré les impuretés provoquées par la présence d’oxyde, l’abbé Grosjean a béni le bronze avant qu’il soit coulé dans le moule. A côté des fondeurs en cosmonautes et des étincelles du métal en fusion, il y avait le père Arthur pied-nus dans ses sandales pendant que Mme Paccard expliquait que le plus important en matière de protection, ce sont les chaussures !

Ensuite, Madame Paccard nous a fait visiter le musée où il y avait beaucoup d’anciennes cloches qui datent de plusieurs époques différentes et elle nous a expliqué dans le détail l’évolution de la fonderie depuis 1796 et l’histoire de certaines de leurs cloches comme la Savoyarde qui est la plus grosse en France (19 tonnes) et qui est au Sacré Cœur de Montmartre. Elle nous a dit que depuis huit générations la famille Paccard se succède de pères en fils jusqu’à son mari et qu’ils sont attachés à combiner tradition et modernité. C’est comme ça qu’aujourd’hui, ils ont créé une nouvelle utilisation des cloches : l’ars sonora. Ils nous ont montré 2 films qui présentent l’aventure extraordinaire de la création d’une tour de 33 mètres pour une université américaine à Tampa. Elle comporte 63 cloches animées par un logiciel créé par leur fils, qui permet de jouer avec les cloches via les touches d’un piano et permet de les accompagner d’instruments ou de voix.

Mme Paccard nous a fait une démonstration lors d’un magnifique concert où elle chantait accompagnée des cloches : le Mistral gagnant, Stabat Mater de Pergolese, le Prince d’Égypte et un Ave Maria en espagnol très jolie. Un goûter nous a été offert pour terminer cette merveilleuse journée. Nous avons eu une chance extraordinaire de pouvoir assister à la fonte des cloches de Saint Joseph le Bienveillant. Dans le train de retour, nous étions tous épuisés mais heureux de cette longue journée ! Une journée que tous ceux qui le souhaitent peuvent revivre avec nous en visionnant le reportage réalisé par la journaliste de KTO qui nous a accompagnés toute la journée »