Une nouvelle proposition, pour ceux qui discerneraient en avoir besoin.

Pourquoi ?

Ce deuxième confinement semble devoir durer, et avec lui l’interdiction de la célébration publique de la messe. Pendant le 1er confinement, il avait été proposé à tous de vivre ce « jeûne eucharistique » en communion avec tous ceux qui ne peuvent communier habituellement, soit de par leur état de vie soit à cause des persécutions ou de l’absence de prêtres. Nous avons redécouvert ainsi la communion de désir ou communion spirituelle.

Alors que nous sommes entrés dans un deuxième confinement, et que le recours de nos évêques pour obtenir le maintien des messes publiques a été rejeté, notre évêque a souhaité ouvrir plus largement la possibilité de recevoir la sainte communion en dehors de la messe.

Cette disposition a un caractère exceptionnel.

Dans le rituel, nous lisons en effet : « La participation la plus parfaite à la célébration eucharistique consiste à recevoir la communion sacramentelle au cours de la messe. » (N° 13). Il faut bien comprendre qu’effectivement, la communion ne peut être séparée habituellement de la participation à la célébration de la messe.  Notons aussi que la sanctification du dimanche consiste en temps normal à participer à la célébration de la messe, et non à communier obligatoirement.

Le rituel ajoute : « Cependant, les prêtres ne refuseront pas la communion, même en dehors de la messe, aux fidèles qui le demandent pour un juste motif. Il convient que les fidèles empêchés d’assister à la célébration eucharistique de la communauté soient fréquemment réconfortés par l’eucharistie, et qu’ainsi, il se sentent unis non seulement au sacrifice du Seigneur, mais à cette communauté et soutenus par l’amour de leurs frères. » (N°14)

Des prêtres, des diacres ou des laïcs qui en ont reçu la mission vont apporter régulièrement la sainte communion aux personnes qui sont empêchées de par leur état de santé d’assister à la messe. Le droit applique aussi cela aux personnes qui vivent de l’eucharistie quotidiennement, et qui pour une raison ou une autre, seraient empêchées un jour de participer à la messe.

En ce temps particulier de pandémie et dans l’attente du jour où nous pourrons de nouveau nous rassembler pour célébrer la messe, notre évêque considère que l’empêchement qui nous est imposé pourrait constituer aussi un juste motif pour demander à recevoir la sainte communion.

Ceci n’est pas une obligation. La seule obligation reste de sanctifier le dimanche, jour consacré au Seigneur. Nous avons vu les différentes propositions pour le faire dans un article précédent.

Après consultation des curés des autres paroisses du doyenné, qui s’apprêtent à faire de même, ainsi que des diacres et des membres de l’EAP, et puisque notre évêque a souhaité le rendre possible, nous allons mettre en place cette nouvelle proposition pour ceux qui désirent recevoir la sainte communion ces prochains dimanches.

 

Comment cela se fera-t-il ? 

Chaque dimanche matin, à Saint Martin de Montigny et à Notre-Dame de Voisins, est proposé un temps d’adoration de 10h à 12h ( puis de 15h à 16H30 ).

Pendant le temps d’adoration du matin, un prêtre se tient à la sacristie pour confesser. Sera aussi installé un oratoire, avec la sainte réserve.

Les fidèles qui souhaitent recevoir la sainte communion viendront alors le voir, soit seul soit en couple ou en famille.

Il est donc possible de venir voir le prêtre simplement pour se confesser, ou pour se confesser et communier, ou simplement pour communier. 

Notre évêque a précisé que cette communion hors de la messe devait se faire dans le cadre d’un accueil individuel. Il n’est pas souhaité qu’on donne l’impression d’une démarche systématique mais bien personnelle, en gardant à l’esprit le caractère exceptionnel de la situation.

Après un bref temps d’action de grâce dans l’église, les fidèles sortiront pour laisser la place aux suivants, afin d’éviter tout regroupement.

 

Trois précisions :

  • Pour éviter qu’on soit trop nombreux à l’intérieur de l’église, il est demandé aux fidèles de se préparer en amont chez eux à cette communion, par exemple en vivant un temps de prière seul ou en famille, autour de la Parole de Dieu avec les textes du jour, en étant venu adorer plus tôt dans la matinée ou en suivant la retransmission d’une célébration. De même, il leur faudra repartir après une brève action de grâce, qu’ils pourront prolonger chez eux ou en revenant dans l’après-midi. Merci de ne pas rester sur le parvis.

 

  • Que nul ne se sente obligé, que nul ne se compare. Ce qui importe, c’est que chacun tienne dans la foi, vive la charité, et garde l’espérance ! Chacun discernera pour lui-même, l’Eglise est là pour vous y aider. Rien ne doit être vécu « pour faire comme tout le monde ». Il y a aussi du sens à vivre cette privation, en l’offrant.

 

  • Il peut aussi être précieux de se rappeler à cette occasion le lien précieux entre sacrement de confession et communion. Ce temps peut nous aider à reprendre conscience qu’il nous arrive parfois de communier par « habitude », sans avoir toujours le coeur bien prêt. Des prêtres confessent chaque dimanche matin, de 10h à 12h à st Martin et Notre-Dame, et peuvent recevoir sur RDV.

Enfin, il est essentiel que la sainte communion puisse être apportée aux personnes isolées, âgées ou souffrantes. N’hésitez pas à le demander pour vous ou pour tel voisin que vous connaissez. Les prêtres, diacres et laïcs en mission prendront le temps de ce service.

La sainte communion n’est jamais un droit mais toujours un don. J’ai conscience du caractère inédit de la situation que nous vivons, et de l’imperfection des mesures mises en oeuvres pour y faire face. Chaque paroisse, chaque curé fait ce qu’il peut, selon ce qu’il a pu discerner avec celles et ceux qui l’assistent. Ces mesures et propositions pourront être ajustées au fur et à mesure. Que demeurent la charité et l’unité !